Coenagrion mercuriale
Enjeux
StratĂ©gies : la gestion conservatoire du fonctionnement et de la dynamique de l’hydrosystème, du macro et du micro-habitat doit ĂŞtre orientĂ©e sur la connectivitĂ©. La gestion extensive de la pĂ©riphĂ©rie du cours d’eau.
du macro et du micro-habitat doit être orientée sur la connectivité.
Actions : la prioritĂ© doit ĂŞtre mise sur l’acquisition de donnĂ©es, l’analyse et le suivie de la dynamique des nappes phrĂ©atique ou captive associĂ©es aux stations, le maintien ou la restauration du degrĂ© d’ouverture des sites, la rĂ©habilitation de stations potentiellement favorables amĂ©liorant la connectivitĂ©, la recherche des sources de pollution de l’eau. Les inventaires ciblĂ©s doivent ĂŞtre poursuivis. Les donnĂ©es de rĂ©partition devront ĂŞtre compilĂ©es et intĂ©grĂ©es au sein d’un Système d’Information GĂ©ographique.
Déclinaisons régionales : toutes les Régions de France sauf la Corse.
Éléments d’écologie
Habitat : cours d’eaux (sources, très petits cours d’eau et petits cours d’eau).
Cycle de dĂ©veloppement : dans le nord de son aire de rĂ©partition, l’espèce met deux annĂ©es pour accomplir son cycle de dĂ©veloppement. Le cycle semble se dĂ©rouler sur un an dans le domaine mĂ©diterranĂ©en (rĂ©servĂ©e en juin dans le nord). La durĂ©e des pĂ©riodes de vol et de ponte est dĂ©pendante de la latitude et de l’altitude, de la tempĂ©rature de l’eau et des conditions climatiques. La pĂ©riode de vol s’étale d’avril Ă dĂ©but novembre en zone mĂ©diterranĂ©enne. L’espèce passe l’hiver Ă diffĂ©rents stades larvaires.
Caractéristiques du macro et du micro-habitat : les écocomplexes les plus favorables correspondent principalement à des vallées alluviales de plaine. Actuellement en France, la majeure partie des populations sont liées à des formations anthropogènes, fossés de drainage et petits canaux d’irrigation notamment. Ces formations sont à l’heure actuelle, indispensables pour assurer le maintien du fonctionnement des métapopulations.
Le macro-habitat optimal, est lié à la présence d’eau courante oligotrophe à mésotrophe, de débit faible à modéré, bien exposée et riche en végétation aquatique (typologies phytosociologiques : Apion nodiflori, Batrachion fluitantis ou Glycerio fluitantis-Sparganion neglecti).
Le micro-habitat larvaire optimal se situe au niveau de la végétation aquatique.
Protections réglementaires
Europe : concernée par l’annexe II de la DHFF et l’annexe II de la convention de Berne.
France : strictement protégée.
Menaces
Statut : l’espèce est considĂ©rĂ©e « quasi menacĂ©e » Ă Ă©chelles mondiale, « quasi menacĂ©e » Ă Ă©chelles europĂ©enne, « quasi menacĂ©e » Ă Ă©chelles mĂ©diterranĂ©enne et « quasi menacĂ©e » en France. En RĂ©gion, elle est considĂ©rĂ©e « en dĂ©clin » en Alsace, « rare » en Auvergne, « quasi menacĂ©e » en Basse-Normandie, « vulnĂ©rable » en Centre, « inscrite » en Champagne-Ardenne, « quasi menacĂ©e » en Franche-ComtĂ©, « vulnĂ©rable » en Haute-Normandie, « vulnĂ©rable »en ĂŽle-de-France, « vulnĂ©rable » en Limousin et « prĂ©occupation mineure » en Poitou-Charentes.
Principales menaces : la fragmentation de la population, le développement d’une strate arborée ou arbustive au niveau de la station et/ou le comblement et l’évolution de la végétation vers une mégaphorbiaie, l’arrêt de l’alimentation en eau de la zone de micro-habitats par abaissement de la nappe notamment à cause de l’intensification de l’irrigation, l’intensification ou l’abandon de l’utilisation de l’espace en périphérie du cours d’eau, la rectification du cours d’eau et des berges, la rupture des écoulements ou tout autre aménagement provoquant la destruction des micro-habitat larvaires, l’eutrophisation du milieu aquatique / pollution.