Aeshna caerulea

Menaces

Statut : l’espèce est considérée « préoccupation mineure » à l’échelle européenne, « vulnérable » à l’échelle méditerranéenne et « en danger critique » en France. En Région, elle est considérée « en danger » en Rhône-Alpes.
Principales menaces : l’abaissement de la nappe phréatique par drainage, l’aménagement destructif de la zone à des fins touristiques et la destruction des zones de micro-habitats larvaires par les bovins.

Éléments d’écologie

Habitat :Bas-marais alpin, acidiclines à acidiphiles sur sol tourbeux ou paratourbeux (Caricion fuscae).
Cycle de développement : en France, la période d’émergence débute à la fin du mois de juin et la période de vol se termine au milieu du mois de septembre. En Suisse, les premières émergences ont été observées le 10 juin et la période d’émergence se poursuit jusqu’au début du mois d’août. A l’échelle du site, les émergences semblent synchronisées sur une courte période. Le pic de la période de ponte s’observe au mois d’août. Les Å“ufs passent le premier hiver à l’état de diapause. La durée du développement larvaire est de 3 à 5 ans en fonction des conditions climatiques 94 % des larves ont un développement en 13 stades et 6 % en 14 ou 15 stades.
Caractéristiques du macro et du micro-habitat : En France, l’écocomplexe optimal  est un ensemble paysager subalpin avec des dépressions humides.
Le macro-habitat optimal est une dépression humide, très bien exposée, plus ou moins tourbeuse associée à une mare plus ou moins importante avec des landes à Rhododendron sur le pourtour.
Le micro-habitat larvaire consiste en une eau de faible profondeur riche en végétation de type sphaignes, mousses et petits hélophytes.
Nous ne savons pas si la présence d’une forêt à l’échelle de l’écocomplexe est un élément important.

Protections réglementaires

Europe : non concernée.
France : non concernée.

Enjeux

Stratégies : la protection des stations, la gestion conservatoire des stations dans les alpages et de l’ensemble des stations favorables au développement larvaire, de la dynamique de l’hydrosystème doit être orientée sur la connectivité. La réfléxion sur la connectivité internationale avec l’Italie et la Suisse.
Actions : la priorité doit être mise sur l’acquisition de données, l’étude de la structure des déplacements (CMR), l’amélioration des connaissances du macro et du micro-habitat. Les inventaires ciblés doivent être poursuivis. Les données de répartition devront être compilées et intégrées au sein d’un Système d’Information Géographique.
Déclinaisons régionales : Rhône-Alpes.