Sympetrum depressiusculum
Menaces
Statut : l’espèce est considĂ©rĂ©e « vulnĂ©rable » Ă l’échelle europĂ©enne, « vulnĂ©rable » Ă l’échelle mĂ©diterranĂ©enne, « en danger » en France. En RĂ©gion elle est considĂ©rĂ©e « vulnĂ©rable » en Alsace, « en danger » en Auvergne, « insuffisamment documentĂ© » en Franche-ComtĂ©, « Ă©teinte » en Poitou-Charentes et « rare » en RhĂ´ne-Alpes.
Principales menaces : l’intensification de l’utilisation de l’espace en pĂ©riphĂ©rie du plan d’eau et la modification du profil du plan d’eau au niveau de la zone riveraine.
Éléments d’écologie
Habitat : eaux calmes courantes ou stagnantes
Cycle de développement : les émergences ont été observées de fin-mai à début-août. Le pic de la période de vol se situe en juillet et août et se poursuit généralement jusqu’à mi-octobre. Les adultes peuvent être observés plus tardivement. Dans la Drôme, une observation a été réalisée le 29/10/2002. La période de maturation des adultes dure environ 3 semaines. Après la ponte, l’œuf passe l’hiver et le développement larvaire se déroule au cours du printemps de l’année suivante. Il est rapide (6 à 8 semaines) et comporte 9 stades.
Caractéristiques du macro et du micro-habitat : les écocomplexes les plus favorables correspondent principalement à des vallées alluviales de plaine.
Le macro-habitat optimal est lié à de multiples écocomplexes de zones humides de basses altitude (bas-marais, étangs, gravières, cours d’eau à débit très lents en été, bras mort). Il est caractérisé par la présence d’eau très peu profonde riche en végétation, bien exposée et pouvant subir un long assèchement estival et automnale.
Le micro-habitat optimal pour le développement larvaire correspond à des zones de mosaïques de végétation associant des hélophytes et des espèces amphibies. Ces zones sont soumises à de forte élévation de température pendant le développement larvaire.
Protection réglementaire
Europe : non concernée
France : non concernée
Enjeux
Stratégies : la gestion conservatoire de la périphérie du plan d’eau, du profil du plan d’eau, du fonctionnement et de la dynamique de l’hydrosystème, du macro et du micro-habitat doit être orientée sur la connectivité.
Actions : la prioritĂ© doit ĂŞtre mise sur l’acquisition de donnĂ©es, l’Ă©tude de la structure des dĂ©placements (CMR) et du fonctionnement du micro-habitat favorable au dĂ©veloppement des larves dans le cadre de la dynamique d’atterrissement du plan d’eau. Les inventaires ciblĂ©s doivent ĂŞtre poursuivis. Les donnĂ©es de rĂ©partition devront ĂŞtre compilĂ©es et intĂ©grĂ©es au sein d’un Système d’Information GĂ©ographique.
Déclinaisons régionales : Alsace, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Rhône-Alpes et à moindre mesure en Languedoc-Roussillon.