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Leucorrhinia albifrons

Plan National Actions Odonates | Leucorrhinia albifrons

Plan National Actions Odonates | carte de repartition de leucorrhinia albifrons

Plan National Actions Odonates | legende

Menaces

Statut : l’espèce est considĂ©rĂ© « prĂ©occupation mineure » Ă  l’échelle mondiale, « quasi menacĂ©e » Ă  l’échelle europĂ©enne, « en danger » Ă  l’échelle mĂ©diterranĂ©enne, « en danger » en France. En RĂ©gion, elle est considĂ©rĂ©e « en danger » en Franche-ComtĂ©, « éteinte » en ĂŽle-de-France, « éteinte » en Lorraine,  « en danger critique » en Poitou-Charentes et « en danger critique » en RhĂ´ne-Alpes.
Principale menace : présence de populations d’écrevisses invasives, l’intensification de l’utilisation de l’espace en périphérie du plan d’eau, l’eutrophisation du plan d’eau. La modification du profil du plan d’eau au niveau de la zone riveraine, certaines activités piscicoles intensives faisant disparaître les micro-habitats permettant le développement larvaire. La variation annuelle importante du niveau d’eau.

Éléments d’écologie

Habitat : eaux stagnantes de types multiples.
Cycle de développement : les émergences des adultes sont synchronisées et s’étalent sur 4 à 8 semaines à partir de début-mai en Aquitaine, début-juin dans le Jura. Sur un même site, plus de la moitié des effectifs émergent en 15 jours. La durée de la période de maturation n’est pas connue mais doit être d’une à deux semaines. Les adultes peuvent vivre 42 jours. Le développement larvaire se fait sur deux années. Le dernier hiver, la larve du dernier stade rentre en diapause.
Caractéristiques du macro et du micro-habitat : les écocomplexes les plus favorables semblent être multiples et liés à la présence d’un macro-habitat favorable.
Le macro-habitat optimal est un plan d’eau acide ou légèrement acide, oligo-mésotrophe à mésotrophe bien exposé, avec une pente très douce à partir de la rive et présentant une mosaïque d’hélophytes et d’hydrophytes avec des plages d’eau libre.
Le micro-habitat optimal est une zone riveraine peu profonde (entre 20 cm et 1 m) avec des hélophytes et des hydrophytes.
A l’exception de certains sites très localisés dans le Jura, on peut considérer qu’en France, le macro-habitat lié à cette espèce est d’origine anthropique.

Protections réglementaires

Europe : concernĂ©e par l’annexe IV de la DHFF et l’annexe II de la convention de Berne.
France : strictement protégée.

Enjeux

Stratégie : la gestion conservatoire de la périphérie du plan d’eau,  du fonctionnement et de la dynamique de l’hydrosystème et de la zone renfermant les micro-habitats doit être orientée sur la connectivité.
Actions : la prioritĂ© doit ĂŞtre mise sur l’acquisition de donnĂ©es, l’Ă©tude de la structure des dĂ©placements (CMR) et du fonctionnement du micro-habitat favorable au dĂ©veloppement des larves dans le cadre de la dynamique d’atterrissement du plan d’eau, l’Ă©radication ou limitation des populations d’écrevisses invasives, le suivi de l’eutrophisation du plan d’eau et de son niveau d’eau . Les inventaires ciblĂ©s sur l’espèce doivent ĂŞtre poursuivis. Les donnĂ©es de rĂ©partition devront ĂŞtre compilĂ©es et intĂ©grĂ©es au sein d’un Système d’Information GĂ©ographique.
Déclinaisons régionales : Aquitaine, Centre, Franche-Comté, Île-de-France, Lorraine, Midi-Pyrénées, Pays-de-Loire ; Poitou-Charentes, Rhône-Alpes