Gomphus flavipes

Enjeux

Stratégies : la gestion conservatoire de la dynamique fluviale, du macro et du micro-habitat doit être orientée sur la connectivité.
Actions : la priorité doit être mise sur l’acquisition de données comportementales de la phase de maturation, l’étude de la structure des déplacements (CMR). Les inventaires ciblés doivent être poursuivis. Les données de répartition devront être compilées et intégrées au sein d’un Système d’Information Géographique.
Déclinaisons régionales : Bourgogne, Centre, Pays-de-Loire et à moindre mesure en Poitou-Charentes et Rhône-Alpes.

Éléments d’écologie

Habitat : cours d’eaux (moyens à très grand).
Cycle de développement : la période de vol des adultes s’étale de début-juin à mi-septembre. La ponte se déroule après une période de maturation de deux semaines. La durée du développement embryonnaire est dépendante de la température de l’eau. Les œufs rentrent en diapause si la température est inférieure à 17°C. La phase larvaire comporte 14 ou 15 stades et dure 2 à 4 ans.
Les émergences sont désynchronisées et s’étalent sur des périodes de durées variables.
Caractéristiques du macro et du micro-habitat : les écocomplexes les plus favorables correspondent à des vallées alluviales de plaine.
Le macro-habitat optimal, est lié à des portions de fleuve ou de grande rivière soumis à une dynamique fluviale naturelle.
Le micro-habitat larvaire optimal est lié à des zones de profondeur peu importante proches du rivage où le courant est ralenti. Le substrat est sableux avec des grains moyens à grossiers.

Protections réglementaires

Europe : concernée par l’annexe IV de la DHFF et l’annexe II de la convention de Berne.
France : strictement protégée.

Menaces

Statut : l’espèce est considérée « préoccupation mineure » à l’échelle européenne, « quasi menacée » à l’échelle méditerranéenne et « en danger » en France. En Région, elle est considérée « vulnérable » en région Centre, « en danger critique » en Poitou-Charentes, « éteinte » en Rhône-Alpes et « inscrite » en Alsace.
Principales menaces : rectification du cours d’eau, des berges ou tout autre aménagement de la dynamique fluviale naturelle néfaste à la création de micro-habitat favorable au développement larvaire.
(une activité nautique ou un marnage provoquant des mouvements d’eau importants pendant la phase d’émergence est un élément néfaste)